HAYTER
Oeuvres | Biographie | Texte référence | Catalogue | Verbatim | Oeuvres venduesVoici les estampes originales signées (gravures à l'eau forte et aquatintes) actuellement disponibles pour Stanley William Hayter, cliquez sur une image pour accèder à la description de l'estampe. Sauf mention contraire, toutes les estampes sont signées par Hayter et sont originales.
Stanley William Hayter est né à Londres en 1901. Il fait ses premières peintures à l'âge de 12 ans. Hayter fait des études de chimie et de géologie ; entre 1922 et 1925, il travaille comme chimiste pour une société Anglo Iranienne de Pétrole, il peint régulièrement des portraits de ses collègues de travail. Hayter décide de devenir peintre en 1926 et part s'installer à Paris. Là, il passe trois mois à l'Académie Julian et réalise ses premières gravures, pointes sèches et eaux-fortes. L'année suivante en 1927, il installe un atelier de gravures chez lui, dans son appartement. En 1933, Hayter déménage son atelier au n°17 de la rue Campagne-Première, d'où le nom ATELIER 17. Hayter expose avec le groupe des surréalistes de Paris. Londres accueille une exposition de l'Atelier 17 en 1934.
Hayter quitte Paris pour Londres puis les Etats Unis en 1939, beaucoup de ses oeuvres seront abandonnées dans son atelier, puis perdues, lors de son départ pour Londres. En 1940, Hayter donne des cours à la New School for Social Research à New-York, en 1943, il est nommé Directeur des Cours de gravures au Philadelphia print Club. L'année suivante représente un tournant important pour la renommée de l'Atelier 17 avec une exposition au Museum of Modern Art de New-York. Jusqu'en 1950 Hayter donne des cours de gravure et de dessin aux Etats-Unis.
En 1950, Hayter rentre définitivement à Paris et ouvre à nouveau l'Atelier 17 rue de Vaugirard. Les plus grands artistes viennent y réaliser des gravures (Vieira da Silva, Miro, Picasso, Ernst, Giacometti, Alechinsky, Masson etc.). En 1951, Hayter obtient la Légion d'honneur. Il représente l'Angleterre à la Biennale de Venise en 1958, il obtient en 1960 le grand prix international de la Biennale de gravures à Tokyo.
Les expositions se multiplient alors, à Londres et aux Etats-Unis principalement ; les distinctions aussi : Grand Prix des Arts de la ville de Paris en 1972, élu membre de l'Académie des Arts et des Sciences de l'Université de Minesota, Membre honoraire de la Royal Academy, commandeur des Arts et des Lettres en 1968. Hayter meurt en 1988, cette même année, le British Museum acquiert la totalité de son oeuvre graphique.
Hayter a imaginé et développé une technique de gravure (technique Hayter) qui permet d'obtenir plusieurs couleurs sur une même plaque de cuivre en un seul passage. La plaque doit posséder trois niveaux. Les encres doivent avoir des niveaux de viscosité différents. On rend l'encre moins visqueuse, donc plus liquide en lui ajoutant de l'huile de lin. La méthode repose ensuite sur le principe répulsif des encres moins visqueuses sur les plus visqueuses, un peu comme en lithographie.
On peut décomposer luvre gravé de Hayter en 4 grandes périodes : (rappelons que sa première gravure date de 1926). Dans cette première période, Hayter créée des gravures en noir, figuratives jusque dans le début des années 30 avec notamment louvrage Ombres portées de 1932. A partir de cette année, ses gravures deviennent plus abstraites. Nombre des ces estampes produites entre 1926 et 1940 sont tirées à seulement quelques exemplaires, les tirages prévus nont en tout presque jamais été menés à terme.
Maternité est la première gravure en couleur de Hayter et définit le début de seconde période qui va durer jusquen 1957 1958. Cest pendant ces années que Hayter a produit ses plus importantes gravures en couleurs (il nabandonne cependant pas la gravure en noir comme le montrent Mirror de 1941, ou encore Tropique du cancer de 1949, sur le plus grand cuivre jamais utilisé par lartiste.
On trouve donc dans ces années les plus belles gravures de Hayter, la plupart en couleurs. Citons cinq personnages de 1946, « unstable woman » de la même année, Falling figure et « Cérès » de 1947, La danse du soleil de 1951, la sublime gravure de 1953 Night and day, famille japonaise de 1955, la noyée de cette même année, ou encore létonnante « femme accroupie » de 1956, gravure tirée seulement à quelques exemplaires.
De 1957 à 1967, Hayter va produire une série de gravures sur le thème de la mer. Cette période commence avec Poisson rouge et se termine avec la gravure de 1967 « Equinoxe ». Parmi les planches emblématiques de cette période, citons « La raie », « Sirène », lincroyable vague de 1958, avec plusieurs essais de couleurs dans le même tirage, comme beaucoup de gravures de cette période ou de la période précédente, poissons volants et Confluence, ou lénigmatique Dérive de 1964.
La dernière période de Hayter nous offre des uvres plus colorées, lartiste y maitrise totalement la technique de la gravure, ce sont pour la plupart des gravures réalisées à base de découpages parmi lesquelles « Caragh » de 1972, « lake » de 1973,Styx, ou le sublime « Clairevoie » de 1974. Cette période culmine avec Fastnet, la plus importante gravure de cette dernière période et probablement une des plus belle de tout luvre gravé de lartiste.
Hayter a également illustré plusieurs ouvrages : Still de Beckett avec 3 gravures originales, "facile proie" d'Eluard avec 8 gravures au burin, "poèmes d'amour" d'Eluard illustré de 9 gravures à l'eau forte et 3 lithographies, ou encore Ombres portées de Georges Hugnet en 1932, ouvrage qui comporte 5 gravures originales.
Hayter quitte Paris pour Londres puis les Etats Unis en 1939, beaucoup de ses oeuvres seront abandonnées dans son atelier, puis perdues, lors de son départ pour Londres. En 1940, Hayter donne des cours à la New School for Social Research à New-York, en 1943, il est nommé Directeur des Cours de gravures au Philadelphia print Club. L'année suivante représente un tournant important pour la renommée de l'Atelier 17 avec une exposition au Museum of Modern Art de New-York. Jusqu'en 1950 Hayter donne des cours de gravure et de dessin aux Etats-Unis.
En 1950, Hayter rentre définitivement à Paris et ouvre à nouveau l'Atelier 17 rue de Vaugirard. Les plus grands artistes viennent y réaliser des gravures (Vieira da Silva, Miro, Picasso, Ernst, Giacometti, Alechinsky, Masson etc.). En 1951, Hayter obtient la Légion d'honneur. Il représente l'Angleterre à la Biennale de Venise en 1958, il obtient en 1960 le grand prix international de la Biennale de gravures à Tokyo.
Les expositions se multiplient alors, à Londres et aux Etats-Unis principalement ; les distinctions aussi : Grand Prix des Arts de la ville de Paris en 1972, élu membre de l'Académie des Arts et des Sciences de l'Université de Minesota, Membre honoraire de la Royal Academy, commandeur des Arts et des Lettres en 1968. Hayter meurt en 1988, cette même année, le British Museum acquiert la totalité de son oeuvre graphique.
Hayter a imaginé et développé une technique de gravure (technique Hayter) qui permet d'obtenir plusieurs couleurs sur une même plaque de cuivre en un seul passage. La plaque doit posséder trois niveaux. Les encres doivent avoir des niveaux de viscosité différents. On rend l'encre moins visqueuse, donc plus liquide en lui ajoutant de l'huile de lin. La méthode repose ensuite sur le principe répulsif des encres moins visqueuses sur les plus visqueuses, un peu comme en lithographie.
On peut décomposer luvre gravé de Hayter en 4 grandes périodes : (rappelons que sa première gravure date de 1926). Dans cette première période, Hayter créée des gravures en noir, figuratives jusque dans le début des années 30 avec notamment louvrage Ombres portées de 1932. A partir de cette année, ses gravures deviennent plus abstraites. Nombre des ces estampes produites entre 1926 et 1940 sont tirées à seulement quelques exemplaires, les tirages prévus nont en tout presque jamais été menés à terme.
Maternité est la première gravure en couleur de Hayter et définit le début de seconde période qui va durer jusquen 1957 1958. Cest pendant ces années que Hayter a produit ses plus importantes gravures en couleurs (il nabandonne cependant pas la gravure en noir comme le montrent Mirror de 1941, ou encore Tropique du cancer de 1949, sur le plus grand cuivre jamais utilisé par lartiste.
On trouve donc dans ces années les plus belles gravures de Hayter, la plupart en couleurs. Citons cinq personnages de 1946, « unstable woman » de la même année, Falling figure et « Cérès » de 1947, La danse du soleil de 1951, la sublime gravure de 1953 Night and day, famille japonaise de 1955, la noyée de cette même année, ou encore létonnante « femme accroupie » de 1956, gravure tirée seulement à quelques exemplaires.
De 1957 à 1967, Hayter va produire une série de gravures sur le thème de la mer. Cette période commence avec Poisson rouge et se termine avec la gravure de 1967 « Equinoxe ». Parmi les planches emblématiques de cette période, citons « La raie », « Sirène », lincroyable vague de 1958, avec plusieurs essais de couleurs dans le même tirage, comme beaucoup de gravures de cette période ou de la période précédente, poissons volants et Confluence, ou lénigmatique Dérive de 1964.
La dernière période de Hayter nous offre des uvres plus colorées, lartiste y maitrise totalement la technique de la gravure, ce sont pour la plupart des gravures réalisées à base de découpages parmi lesquelles « Caragh » de 1972, « lake » de 1973,Styx, ou le sublime « Clairevoie » de 1974. Cette période culmine avec Fastnet, la plus importante gravure de cette dernière période et probablement une des plus belle de tout luvre gravé de lartiste.
Hayter a également illustré plusieurs ouvrages : Still de Beckett avec 3 gravures originales, "facile proie" d'Eluard avec 8 gravures au burin, "poèmes d'amour" d'Eluard illustré de 9 gravures à l'eau forte et 3 lithographies, ou encore Ombres portées de Georges Hugnet en 1932, ouvrage qui comporte 5 gravures originales.
Nous reproduisons ici de larges extraits d’un texte sur Stanley William Hayter extraits de « Synthèse des formes et des couleurs chez Hayter », publié dans l’ouvrage « Hayter et l’atelier 17 » à l’occasion d’une exposition au Musée du dessin et de l’estampe originale de Gravelines en 1993.
"L’objectif essentiel poursuivi par Hayter tout au long de sa carrière de graveur, à été de révéler et de développer les possibilités d’expression de la gravure en tant qu’art original. Depuis le XVIème siècle la gravure avait progressivement périclité pour devenir un simple moyen de reproduction. Hayter pratique et préconise la taille directe sur une plaque de cuivre.
La technique de gravure la plus communément utilisée depuis des siècles était de dessiner, tout d’abord, un projet détaillé sur du papier, puis de le graver ensuite méticuleusement sur la plaque de métal au moyen d’outils spécifiques. L’estampe résultant d’une telle méthode est en réalité un moyen de reproduction, qui privilégie le tracé du dessin plutôt que l’utilisation des qualités sculpturales et expressives liées à la ligne gravée évoluant dans un espace à trois dimensions en s’enfonçant profondément dans le métal, pour mieux ressortir et prononcer des renflements et des rétrécissements. Hayter, dont le souci majeur est de parvenir à l’indépendance de la ligne gravée par rapport au dessin, aurait en fait procédé à la mise en scène, au préalable, et aurait ensuite directement travaillé sur la plaque à partir des quatre côtés de la plaque. Hayter raye le cuivre et y plonge profondément son outil, créant ainsi une ligne tendue et mobile lancée avec énergie et agressivité, bien loin d’imaginer exactement à l’avance où il se dirige. Au départ Hayter a une idée et il permet à cette dernière d’évoluer en parfaite interaction avec la plaque, rencontrant des obstacles ou des accidents imprévisibles dont il sait tirer parti. La liberté et la spontanéité sont par conséquent préservées et l’expression originale peut s’épanouir.
Tandis que cet art se développe au cours des années trente, Hayter complète son travail au burin par la gravure à l’eau-forte et le « gaufrage » (ligne blanche en relief). Le vernis mou libère le burin de la traditionnelle ligne en pointillés et des hachures, pour évoluer vers la création de plans en retraits, d’ombres et de nuances conférant ainsi à la ligne gravée l’autonomie qu’elle requiert pour une expression pleine de vigueur. Le fait de prendre l’empreinte de différentes sortes de matériaux (papier froissé, soie, tissus, feuilles d’arbres, etc…) dans du vernis mou et d’immerger la plaque dans les solutions acides plus ou moins renforcées, crée des couches successives qui génèrent une illusion de profondeur et produisent un résultat équivalent à un collage gravé. Les blancs en relief du « gaufrage » obtenus par l’utilisation d’une gouge font office de rehauts blancs. Ils sont aussi un moyen de donner une impression de profondeur à l’image. Ils saillent celle-ci comme une avant-scène (exemple : arbre de carton) et accroissent ainsi la profondeur illusoire de l’arrière-plan (exemple : la forêt peinte).
A partir de 1930, Hayter rêve d’une gravure enrichie par la couleur, celle-ci serait complètement intégrée dans le procédé de créativité. Jusqu’alors les impressions en couleur avaient été réalisées par la décomposition d’un dessin préparé, en dessinant ou en encrant chaque zone de couleur différente ; chaque couleur nécessitait une plaque d’impression indépendante, et chaque plaque à imprimer était passée plusieurs fois à la presse tandis que l’image était laborieusement reconstituée sur le papier. Cette méthode traditionnelle d’impression présente trois inconvénients artistiques. Primo, étant donné que la gravure donne un effet de relief obtenu par l’enfoncement d’un papier humide soumis à une forte pression dans une matrice (la plaque gravée), le passage du papier sous la presse aplatit l’image imprimée antérieurement, d’où une perte conséquente de la qualité sculpturale du relief. Secondo, la couleur est employée ici, avant tout, comme moyen de « coloriage » d’un projet dessiné au préalable. Dans ce sens, la couleur ne fait pas partie intégrante du processus de créativité comme pour la peinture florentine, s’opposant en cela à la peinture vénitienne qui lui succéda. Tertio, à cause de la nécessité de décomposition de l’image, entre les différentes matrices, le dessin doit absolument être achevé avant tout commencement du travail des plaques. Ainsi toute interaction de créativité entre le procédé et la spontanéité dans le travail de la surface est perdue. Les expérimentations d’Hayter sur l’impression simultanée des couleurs commencèrent donc en 1930 ; son intention est de mettre au point une méthode pour étaler simultanément des couleurs différentes sur la plaque et les imprimer par un unique passage à la presse. Finalement ceci ne se concrétise qu’au moment où Hayter conçoit Cinq personnage en 1946, recherche qu’il poursuit en imaginant un moyen compatible avec un grand format. Le secret réside, d’une part dans le contrôle de la pression sur les surfaces, d’autre part dans les différences de viscosité de l’encre et enfin dans la recherche d’encres qui ne se mélangeraient pas les unes aux autres et qui pourraient s’étaler en de minces, voir microscopiques couches, de telle façon que lorsqu’une encre serait couchée sur une autre, le papier capterait toutes les encres plutôt que d’absorber uniquement la couche supérieure. Après le succès de Cinq personnages, la plupart des gravures d’Hayter sont réalisées selon cette méthode, alors que les techniques d’impression simultanée des couleurs continuent à évoluer, suite aux expérimentations constantes réalisées à l’Atelier 17 et aux potentialités d’expression de ces différentes techniques explorées au cours des quarante années à venir.
Dans la première phase de l’impression en couleurs d’Hayter utilisée jusqu’en 1957, son imagerie est encore surréaliste et thématiquement et graphiquement liée à ces estampes en noir et blanc des années quarante. Cinq personnages a été inspiré par les circonstances tragiques de la mort, à New York en 1946, de David, fils unique d’Hayter, issu de son premier mariage. L’image est torturée et griffée ; le grand sujet contorsionné, agonisant dans le coin droit en bas, représente le jeune homme mourant. Au-dessus, un sujet masculin, peut-être Hayter lui-même, tombe, tête la première, bouche ouverte, dans un cri d’angoisse. Sur la gauche, se trouvent deux sujets féminins, le premier se tenant debout, les bras levés, dans l’attitude classique de la peureuse qui se griffe, le second (peut-être la mère du mourant), tombant en spirale, toujours la tête la première. Dans le centre de l’image, dans un espace en retrait, glacial, apparaît en relief, un petit objet symbolisant un enfant. Les lignes de contour, courbes et tournoyantes, servent à la fois à cerner les sujets et à unifier le dessin.
Le thème de la femme « sombrant », est reprit dans une autre estampe, Falling figure de 1947. Ici aussi, le sujet féminin tombe, la tête la première, les bras levés, suivant une diagonale descendant de gauche à droite. Le jaune intensifie le noir et le bleu-royal dans lesquelles elle sombre. Comme tant de sujets d’Hayter de cette période, cette représentation est saisissante et profondément troublante.
Son retour à Paris en 1950 et la réinstallation de l’Atelier 17 dans sa ville d’adoption, amènent un nouveau changement dans la tonalité des estampes de Hayter. Bien que les thèmes de conflits et de sujets « sombrant » réapparaissent, la violence et l’angoisse qu’ils dégagent diminuent progressivement. A la même époque, sa palette de couleurs devient moins stridente et sa maîtrise des techniques d’impressions des couleurs, en pleine évolution, devient plus sûre et libérée. Ceci est évident dans danse du soleil de 1951, qui décrit un personnage en train de danser, mi-femme mi-insecte, s’inclinant dans la lumière du soleil, bras levés, subtilement enveloppés dans les voiles diaphanes. Le « gaufrage » accentue le mouvement des bras. L’effet de transpercement de la lumière du soleil est créé par la combinaison du vernis mou et l’impression des rouge-orange ne dégradé, appliqués au moyen d’un rouleau dur sur la plaque de cuivre.
Combat de 1953 comme « guerriers », de la même année illustre plus tragiquement le thème de la violence qu’Hayter avait décrit dans son œuvre majeure du même nom de 1936. Un guerrier sur la gauche, bouclier levé, poignarde de haut en bas un guerrier qui lui fait face, au centre. En criant, ce dernier tombe sur son bouclier fracassé sur le sol, bras tendus, la tête la première. Le vernis mou complète les images gravées et le « gaufrage » accentue les armes tout en donnant de la profondeur. En haut à droite, on aperçoit un sujet fœtal blanc en relief. La couleur resserre l’image vers le centre et une bande tourbillonnante de jaune-orange en dégradé engendre un mouvement du fond gauche au sommet droit, soulignant la chute du guerrier dans la direction opposée. La violence contenue dans les armes brisées est rendue par les lignes gravées profondément.
La leçon d’anatomie de 1954, représente une œuvre plus douce, d’humeur différente. Elle combine la suggestion d’une femme nue, les mains derrière la nuque, dans la position d’une danseuse du ventre, avec l’évocation de parties anatomiques traduites soit en « gaufrage », soit par des formes abstraites au pochoir. La violence et l’aspect menaçant, qui caractérisent les nombreuses œuvres d’Hayter relatives à des sujets féminins, ont maintenant disparu.
La noyée de 1955, est l’une des œuvres majeurs d’Hayter. Le « gaufrage » très vigoureux ressort bien au-dessus de l’image de base, accroissant ainsi l’effet de profondeur et ramenant le corps submergé de la femme en train de se noyer au plan principal. Les courbes du premier plan contribuent à la sensation du corps flottant suspendu dans les eaux. La lumière est la couleur évoquant les profondeurs, et soulignent le caractère douloureux de l’image.
Poisson rouge qui fut nominé par le Prix Lugano en 1958, décrit la trajectoire d’un poisson rouge, filant comme une flèche, tandis qu’il se tortille et plonge à des vitesses variables, la lumière du soleil se reflétant dans l’écume. L’image n’est ni figurative, ni totalement abstraite, c’est une évocation subtile d’un courant d’eau sinueux et agité.
Poissons volants de 1958, est similaire, mais cette fois ils nagent au clair de lune. De nouveau la caractéristique de cette œuvre n’est pas la description des poissons volants, mais plutôt la trajectoire de leu vol du fond gauche au coin supérieur droit de la plaque, donnant ainsi l’impression que les poissons jaillissent de l’onde tandis que l’écume s’élève et que des gouttelettes retombent. Une impression sans couleur est très peu représentative du projet final et les essais de couleurs correspondent en fait aux étapes successives de l’élaboration.
Indoor swimmer de 1981, décrit un nageur de couleur rouge, à la forme imposante, que l’on aperçoit nager dans les profondeurs et traverser l’image, la surface clapotante de l’eau apparaissant au-dessus de lui. En premier plan cinq barres donnent de la profondeur à l’image. Seul un observateur attentif peut comprendre cette image : la piscine représente l’atelier d’Hayter dont les larges fenêtres sont représentées en bas à gauche et à droite. A travers la fenêtre de gauche, on aperçoit les embrasures d’un immeuble adjacent.
En 1985, Hayter réalise la plus grande de ses estampes, Fastnet « l’œuvre maîtresse » de son grand âge. L’un de ses amis avait participé à la fameuse course de yachts, « Fastnet Race », qui fut dévasté par un ouragan, ce qui inspira Hayter dans la plus dramatique de ses estampes relatives à la mer. Cinq voiles montent haut dans le ciel, derrière un brouillard épais et bas. Elles représentent un yacht isolé, se déplaçant progressivement en luttant contre une mer déchaînée. La ligne d’horizon inclinée, aperçue du pont du yacht ballotant, déstabilise le point de vue du spectateur et intensifie l’impression de mouvement démesuré. De violentes lignes faites au burin, d’un orange fluorescent, s’étendent au-dessus des ondes, au niveau du sommet des voiles, invoquant une flagellation du mât et le ballotement du yacht de gauche à droite. D’autres lignes effectuées au burin suggèrent d’autres éléments brisés volants au vent. La surface de l’océan se soulève tandis que d’obscurs rouleaux la traverse et que des stries diagonales représentent une pluie flagellante. Les nuages d’un orage, de couleur pourpre-vert, remplissent le ciel alors que l’horizon s’embrase en un courroux rouge-orange.
L’œuvre complet d’Hayter montre une certaine continuité à travers le changement. A l’inverse de certains de ses amis, Chagall et Miro, Hayter reste toujours insatisfait après le succès reconnu d’une formule, comme si le fait d’en avoir fait le tour le rendait davantage avide de nouvelles directions. La puissance de sa ligne gravée au burin évolue encore, mais Hayter demeure inlassablement fidèle à lui-même. Sa passion pour les ambiguïtés spatiales, pour les transformations topologiques, et surtout pour l’expression dynamique du mouvement reste constante dans toute son œuvre alors que ses moyens d’expression varient et quoique la fougue les rébellions de jeunesse qui le caractérisent fasse place à la domination de la beauté de la lumière, aux effets de réverbération, au rythme des ondes et aux descriptions de courants d’eau. Alors que ses liens avec les surréalistes s’estompent vers les années cinquante pour laisser place à un esprit plus abstrait et à une totale singularité de l’image, son engouement pour les méthodes de créativité surréaliste ne dérogera jamais. La recherche de la couleur, qui commence en 1930 et s’achève triomphalement en 1946, continue de dominer son œuvre jusqu’à ce qu’Hayter parvienne à une totale intégration de la forme. Dès lors, la synthèse de la couleur, de l’espace, du mouvement et du rythme, domine la totalité de son œuvre. Après les années soixante, les estampes d’Hayter sont d’un genre tout à fait unique, n’affichant aucune affinité avec ses œuvres préliminaires, mais possédant l’empreinte indélébile de leur créateur -audace, talent, énergie et avidité perpétuelle de nouveaux horizons".
"L’objectif essentiel poursuivi par Hayter tout au long de sa carrière de graveur, à été de révéler et de développer les possibilités d’expression de la gravure en tant qu’art original. Depuis le XVIème siècle la gravure avait progressivement périclité pour devenir un simple moyen de reproduction. Hayter pratique et préconise la taille directe sur une plaque de cuivre.
La technique de gravure la plus communément utilisée depuis des siècles était de dessiner, tout d’abord, un projet détaillé sur du papier, puis de le graver ensuite méticuleusement sur la plaque de métal au moyen d’outils spécifiques. L’estampe résultant d’une telle méthode est en réalité un moyen de reproduction, qui privilégie le tracé du dessin plutôt que l’utilisation des qualités sculpturales et expressives liées à la ligne gravée évoluant dans un espace à trois dimensions en s’enfonçant profondément dans le métal, pour mieux ressortir et prononcer des renflements et des rétrécissements. Hayter, dont le souci majeur est de parvenir à l’indépendance de la ligne gravée par rapport au dessin, aurait en fait procédé à la mise en scène, au préalable, et aurait ensuite directement travaillé sur la plaque à partir des quatre côtés de la plaque. Hayter raye le cuivre et y plonge profondément son outil, créant ainsi une ligne tendue et mobile lancée avec énergie et agressivité, bien loin d’imaginer exactement à l’avance où il se dirige. Au départ Hayter a une idée et il permet à cette dernière d’évoluer en parfaite interaction avec la plaque, rencontrant des obstacles ou des accidents imprévisibles dont il sait tirer parti. La liberté et la spontanéité sont par conséquent préservées et l’expression originale peut s’épanouir.
Tandis que cet art se développe au cours des années trente, Hayter complète son travail au burin par la gravure à l’eau-forte et le « gaufrage » (ligne blanche en relief). Le vernis mou libère le burin de la traditionnelle ligne en pointillés et des hachures, pour évoluer vers la création de plans en retraits, d’ombres et de nuances conférant ainsi à la ligne gravée l’autonomie qu’elle requiert pour une expression pleine de vigueur. Le fait de prendre l’empreinte de différentes sortes de matériaux (papier froissé, soie, tissus, feuilles d’arbres, etc…) dans du vernis mou et d’immerger la plaque dans les solutions acides plus ou moins renforcées, crée des couches successives qui génèrent une illusion de profondeur et produisent un résultat équivalent à un collage gravé. Les blancs en relief du « gaufrage » obtenus par l’utilisation d’une gouge font office de rehauts blancs. Ils sont aussi un moyen de donner une impression de profondeur à l’image. Ils saillent celle-ci comme une avant-scène (exemple : arbre de carton) et accroissent ainsi la profondeur illusoire de l’arrière-plan (exemple : la forêt peinte).
A partir de 1930, Hayter rêve d’une gravure enrichie par la couleur, celle-ci serait complètement intégrée dans le procédé de créativité. Jusqu’alors les impressions en couleur avaient été réalisées par la décomposition d’un dessin préparé, en dessinant ou en encrant chaque zone de couleur différente ; chaque couleur nécessitait une plaque d’impression indépendante, et chaque plaque à imprimer était passée plusieurs fois à la presse tandis que l’image était laborieusement reconstituée sur le papier. Cette méthode traditionnelle d’impression présente trois inconvénients artistiques. Primo, étant donné que la gravure donne un effet de relief obtenu par l’enfoncement d’un papier humide soumis à une forte pression dans une matrice (la plaque gravée), le passage du papier sous la presse aplatit l’image imprimée antérieurement, d’où une perte conséquente de la qualité sculpturale du relief. Secondo, la couleur est employée ici, avant tout, comme moyen de « coloriage » d’un projet dessiné au préalable. Dans ce sens, la couleur ne fait pas partie intégrante du processus de créativité comme pour la peinture florentine, s’opposant en cela à la peinture vénitienne qui lui succéda. Tertio, à cause de la nécessité de décomposition de l’image, entre les différentes matrices, le dessin doit absolument être achevé avant tout commencement du travail des plaques. Ainsi toute interaction de créativité entre le procédé et la spontanéité dans le travail de la surface est perdue. Les expérimentations d’Hayter sur l’impression simultanée des couleurs commencèrent donc en 1930 ; son intention est de mettre au point une méthode pour étaler simultanément des couleurs différentes sur la plaque et les imprimer par un unique passage à la presse. Finalement ceci ne se concrétise qu’au moment où Hayter conçoit Cinq personnage en 1946, recherche qu’il poursuit en imaginant un moyen compatible avec un grand format. Le secret réside, d’une part dans le contrôle de la pression sur les surfaces, d’autre part dans les différences de viscosité de l’encre et enfin dans la recherche d’encres qui ne se mélangeraient pas les unes aux autres et qui pourraient s’étaler en de minces, voir microscopiques couches, de telle façon que lorsqu’une encre serait couchée sur une autre, le papier capterait toutes les encres plutôt que d’absorber uniquement la couche supérieure. Après le succès de Cinq personnages, la plupart des gravures d’Hayter sont réalisées selon cette méthode, alors que les techniques d’impression simultanée des couleurs continuent à évoluer, suite aux expérimentations constantes réalisées à l’Atelier 17 et aux potentialités d’expression de ces différentes techniques explorées au cours des quarante années à venir.
Dans la première phase de l’impression en couleurs d’Hayter utilisée jusqu’en 1957, son imagerie est encore surréaliste et thématiquement et graphiquement liée à ces estampes en noir et blanc des années quarante. Cinq personnages a été inspiré par les circonstances tragiques de la mort, à New York en 1946, de David, fils unique d’Hayter, issu de son premier mariage. L’image est torturée et griffée ; le grand sujet contorsionné, agonisant dans le coin droit en bas, représente le jeune homme mourant. Au-dessus, un sujet masculin, peut-être Hayter lui-même, tombe, tête la première, bouche ouverte, dans un cri d’angoisse. Sur la gauche, se trouvent deux sujets féminins, le premier se tenant debout, les bras levés, dans l’attitude classique de la peureuse qui se griffe, le second (peut-être la mère du mourant), tombant en spirale, toujours la tête la première. Dans le centre de l’image, dans un espace en retrait, glacial, apparaît en relief, un petit objet symbolisant un enfant. Les lignes de contour, courbes et tournoyantes, servent à la fois à cerner les sujets et à unifier le dessin.
Le thème de la femme « sombrant », est reprit dans une autre estampe, Falling figure de 1947. Ici aussi, le sujet féminin tombe, la tête la première, les bras levés, suivant une diagonale descendant de gauche à droite. Le jaune intensifie le noir et le bleu-royal dans lesquelles elle sombre. Comme tant de sujets d’Hayter de cette période, cette représentation est saisissante et profondément troublante.
Son retour à Paris en 1950 et la réinstallation de l’Atelier 17 dans sa ville d’adoption, amènent un nouveau changement dans la tonalité des estampes de Hayter. Bien que les thèmes de conflits et de sujets « sombrant » réapparaissent, la violence et l’angoisse qu’ils dégagent diminuent progressivement. A la même époque, sa palette de couleurs devient moins stridente et sa maîtrise des techniques d’impressions des couleurs, en pleine évolution, devient plus sûre et libérée. Ceci est évident dans danse du soleil de 1951, qui décrit un personnage en train de danser, mi-femme mi-insecte, s’inclinant dans la lumière du soleil, bras levés, subtilement enveloppés dans les voiles diaphanes. Le « gaufrage » accentue le mouvement des bras. L’effet de transpercement de la lumière du soleil est créé par la combinaison du vernis mou et l’impression des rouge-orange ne dégradé, appliqués au moyen d’un rouleau dur sur la plaque de cuivre.
Combat de 1953 comme « guerriers », de la même année illustre plus tragiquement le thème de la violence qu’Hayter avait décrit dans son œuvre majeure du même nom de 1936. Un guerrier sur la gauche, bouclier levé, poignarde de haut en bas un guerrier qui lui fait face, au centre. En criant, ce dernier tombe sur son bouclier fracassé sur le sol, bras tendus, la tête la première. Le vernis mou complète les images gravées et le « gaufrage » accentue les armes tout en donnant de la profondeur. En haut à droite, on aperçoit un sujet fœtal blanc en relief. La couleur resserre l’image vers le centre et une bande tourbillonnante de jaune-orange en dégradé engendre un mouvement du fond gauche au sommet droit, soulignant la chute du guerrier dans la direction opposée. La violence contenue dans les armes brisées est rendue par les lignes gravées profondément.
La leçon d’anatomie de 1954, représente une œuvre plus douce, d’humeur différente. Elle combine la suggestion d’une femme nue, les mains derrière la nuque, dans la position d’une danseuse du ventre, avec l’évocation de parties anatomiques traduites soit en « gaufrage », soit par des formes abstraites au pochoir. La violence et l’aspect menaçant, qui caractérisent les nombreuses œuvres d’Hayter relatives à des sujets féminins, ont maintenant disparu.
La noyée de 1955, est l’une des œuvres majeurs d’Hayter. Le « gaufrage » très vigoureux ressort bien au-dessus de l’image de base, accroissant ainsi l’effet de profondeur et ramenant le corps submergé de la femme en train de se noyer au plan principal. Les courbes du premier plan contribuent à la sensation du corps flottant suspendu dans les eaux. La lumière est la couleur évoquant les profondeurs, et soulignent le caractère douloureux de l’image.
Poisson rouge qui fut nominé par le Prix Lugano en 1958, décrit la trajectoire d’un poisson rouge, filant comme une flèche, tandis qu’il se tortille et plonge à des vitesses variables, la lumière du soleil se reflétant dans l’écume. L’image n’est ni figurative, ni totalement abstraite, c’est une évocation subtile d’un courant d’eau sinueux et agité.
Poissons volants de 1958, est similaire, mais cette fois ils nagent au clair de lune. De nouveau la caractéristique de cette œuvre n’est pas la description des poissons volants, mais plutôt la trajectoire de leu vol du fond gauche au coin supérieur droit de la plaque, donnant ainsi l’impression que les poissons jaillissent de l’onde tandis que l’écume s’élève et que des gouttelettes retombent. Une impression sans couleur est très peu représentative du projet final et les essais de couleurs correspondent en fait aux étapes successives de l’élaboration.
Indoor swimmer de 1981, décrit un nageur de couleur rouge, à la forme imposante, que l’on aperçoit nager dans les profondeurs et traverser l’image, la surface clapotante de l’eau apparaissant au-dessus de lui. En premier plan cinq barres donnent de la profondeur à l’image. Seul un observateur attentif peut comprendre cette image : la piscine représente l’atelier d’Hayter dont les larges fenêtres sont représentées en bas à gauche et à droite. A travers la fenêtre de gauche, on aperçoit les embrasures d’un immeuble adjacent.
En 1985, Hayter réalise la plus grande de ses estampes, Fastnet « l’œuvre maîtresse » de son grand âge. L’un de ses amis avait participé à la fameuse course de yachts, « Fastnet Race », qui fut dévasté par un ouragan, ce qui inspira Hayter dans la plus dramatique de ses estampes relatives à la mer. Cinq voiles montent haut dans le ciel, derrière un brouillard épais et bas. Elles représentent un yacht isolé, se déplaçant progressivement en luttant contre une mer déchaînée. La ligne d’horizon inclinée, aperçue du pont du yacht ballotant, déstabilise le point de vue du spectateur et intensifie l’impression de mouvement démesuré. De violentes lignes faites au burin, d’un orange fluorescent, s’étendent au-dessus des ondes, au niveau du sommet des voiles, invoquant une flagellation du mât et le ballotement du yacht de gauche à droite. D’autres lignes effectuées au burin suggèrent d’autres éléments brisés volants au vent. La surface de l’océan se soulève tandis que d’obscurs rouleaux la traverse et que des stries diagonales représentent une pluie flagellante. Les nuages d’un orage, de couleur pourpre-vert, remplissent le ciel alors que l’horizon s’embrase en un courroux rouge-orange.
L’œuvre complet d’Hayter montre une certaine continuité à travers le changement. A l’inverse de certains de ses amis, Chagall et Miro, Hayter reste toujours insatisfait après le succès reconnu d’une formule, comme si le fait d’en avoir fait le tour le rendait davantage avide de nouvelles directions. La puissance de sa ligne gravée au burin évolue encore, mais Hayter demeure inlassablement fidèle à lui-même. Sa passion pour les ambiguïtés spatiales, pour les transformations topologiques, et surtout pour l’expression dynamique du mouvement reste constante dans toute son œuvre alors que ses moyens d’expression varient et quoique la fougue les rébellions de jeunesse qui le caractérisent fasse place à la domination de la beauté de la lumière, aux effets de réverbération, au rythme des ondes et aux descriptions de courants d’eau. Alors que ses liens avec les surréalistes s’estompent vers les années cinquante pour laisser place à un esprit plus abstrait et à une totale singularité de l’image, son engouement pour les méthodes de créativité surréaliste ne dérogera jamais. La recherche de la couleur, qui commence en 1930 et s’achève triomphalement en 1946, continue de dominer son œuvre jusqu’à ce qu’Hayter parvienne à une totale intégration de la forme. Dès lors, la synthèse de la couleur, de l’espace, du mouvement et du rythme, domine la totalité de son œuvre. Après les années soixante, les estampes d’Hayter sont d’un genre tout à fait unique, n’affichant aucune affinité avec ses œuvres préliminaires, mais possédant l’empreinte indélébile de leur créateur -audace, talent, énergie et avidité perpétuelle de nouveaux horizons".
The prints of Hayter (les estampes de Hayter)
De Peter Black et Désirée Moorhead (la veuve de Stanley William Hayter qui signe un texte pour la préface), ce catalogue répertorie toutes les estampes produites par Hayter entre 1926 et 1988, principalement des gravures. 450 oeuvres y sont reproduites et décrites. Les gravures les plus importantes de Hayter se situent dans les années 50 avec des estampes emblématiques comme Le combat, Le couple, Escoutay, Night and day ou "Paysage lunaire", gravure reproduite en couverture du catalogue. Edition Phaidon Press, 1992.
De Peter Black et Désirée Moorhead (la veuve de Stanley William Hayter qui signe un texte pour la préface), ce catalogue répertorie toutes les estampes produites par Hayter entre 1926 et 1988, principalement des gravures. 450 oeuvres y sont reproduites et décrites. Les gravures les plus importantes de Hayter se situent dans les années 50 avec des estampes emblématiques comme Le combat, Le couple, Escoutay, Night and day ou "Paysage lunaire", gravure reproduite en couverture du catalogue. Edition Phaidon Press, 1992.
"Nous avons eu dans l'atelier 17 plusieurs artistes célèbres. En effet il s'agissait de quelques uns des plus grands artistes du monde. A mon avis collectionner des étiquettes pour démontrer l'importance de cet endroit serait enfantin. Ce qui m'intéresse, c'est quelqu'un qui pourrait être là en ce moment, quelqu'un dont personne n'a jamais entendu parler et qui est en train de faire quelque chose jamais vu auparavant. Cela m'intéresse beaucoup plus que ce que faisait Picasso quand il venait, ou ce que faisait Miro -d'ailleurs fort intéressant et inventif-, que ce que faisait ou encore pourraient faire Max Ernst, ou Masson... Cette histoire de mettre ensemble une liste de noms n'a aucun sens.
Citations de Stanley William Hayter in Entretiens avec P. Cummings, New-York 1971.
Citations de Stanley William Hayter in Entretiens avec P. Cummings, New-York 1971.