CAMPIGLI

Massimo Campigli est né à Berlin en 1895 d'un père inconnu et d'une mère berlinoise qui, pour éviter le scandale alla s'installer à Florence. Il transforma plus tard son nom de Max Ihlenfeld en Massimo Campigli, demanda et obtint la nationalité italienne.
De 1919 à 1927, Campigli a été correspondant du Corriere della sera à Paris où il peint la nuit. Au départ influencé par le cubisme, il va s'intéresser ensuite à la peinture de Chirico. Plusieurs grandes expositions consacrent très tôt son talent, à Rome, New-york, Venise, Londres et bien sûr Paris, où la galerie Jeanne Bucher représente l'artiste. En 1949, Campigli s'installe à Saint-Tropez. Le Palazzo Reale de Milan lui consacre une grande rétrospective en 1967. Massimo Campigli a écrit un texte doux-amer sur son oeuvre "scrupoli" dans lequel il raconte sa peinture et la difficulté qu'il a d'accepter et d'aimer ses tableaux : "je ne suis pas en bon terme avec ma peinture.""Il y a par exemple, l'atmosphère de musée que l'on respire dans mes oeuvres. C'est la plus grave de mes faiblesses"."Au fond je ne fais que peindre des prisonnières... ces couples de femmes sont toujours soigneusement enfermées dans des pièces minuscules, reliées par le fil avec lequel elles cousent, les colliers qu'elles se passent... Et ces petits métiers dans lequel j'inscris mes tisseuses ? Ce sont des prisons, ou des vitrines de musées". Campigli s'est toujours intéressé à l'estampe, principalement à la lithographie, il a illustré aussi quelques textes dont LA RUCHE de Jean Paulhan pour laquelle l'artiste a réalisé 10 lithographies originales, en 1952. Massimo Campigli est mort à Saint-Tropez en 1971. Les plus grands musées du monde et les plus grandes collections possèdent des tableaux de cet artiste.

Campigli, catalogo ragionato dell'opera graphica
Pour cet artiste, le catalogue raisonné Campigli, catalogo ragionato dell'opera graphica répertorie toutes les estampes de Campigli (lithographies, gravures et livres illustrés) réalisées et publiées entre 1930 et 1969. Editions Graphis Arte, Guastalla, Livourne.

"Il faudrait que je m'efforce d'être moins scrupuleux. J'ai certainement détruit par scrupule des choses qui avaient le droit de vivre, et plus de spontanéité ferait du bien à ma peinture. Ceux-là même de mes tableaux qui donnent quelque peu l'impression de la facilité et de la rapidité d'exécution sont toujours le résultat de repentirs et repeints infinis. Chaque visage recouvre des dizaines de visages. Autrefois je me vantais de cette insatisfaction comme d'un signe de probité artistique. Maintenant j'en suis arrivé à la considérer comme nuisible: maladie du doute et non sens critique. Il faudra que je m'en corrige. Je crois que j'y parviendrai peu à peu, quitte à me réconcilier avec mes défauts. Qui sait même si la valeur d'une oeuvre d'art ne tient pas aux défauts qu'elle réussit à faire pardonner."
Citation de Massimo Campigli in Scrupoli, 1955.

Les idoles de Campigli. Catalogue d'une exposition Campigli à la galerie de France en 1961. Une vingtaine de tableaux de Campigli est ici reproduite. Tirage du catalogue à 1500 exemplaires numérotés. Très beau texte de André Chastel. "Dans certains poèmes de Max Jacob, de Reverdy, dans les premiers romans de Jouhandeau, on trouvait cette même répétition de situations immuables, ces mêmes articulations bizarres de noms et de formes, ces mêmes rythmes déconcertant et serrés... La peinture de Campigli contient une emblématique ; elle a le pouvoir du sceau, elle marque l'âme. Elle traite les symboles avec l'attention précautionneuse qui veille aux perceptions obscures. Par son ambiguïté même, la peinture de Campigli a le don de solliciter les calculs iconscients, elle touche à l'appareil des songes".

Campigli. Catalogue d'une exposition Massimo Campigli à la célèbre galerie del Cavallino (dirigée par Carlo Cardazzo) en 1958 à l'occasion de la XXIX biennale de Venise. Texte de Umbro Apollonio. 10 très beau tableaux de Campigli des années 50 sont ici reproduits en couleurs.

Campigli. Catalogue très complet d'une grande exposition Campigli à la galerie Tega de Milan en 2000. Près de 30 peintures sont ici reproduites. Introduction de Nicola Campigli (le fils de l'artiste), textes de André Chastel et Maurice Raynal.

Campigli. Rare Catalogue d'une exposition campigli à la galerie del Cavallino en 1945, texte de Raffaele Carrieri. Tirage du catalogue à 1200 exemplaires. Près de 100 oeuvres sont reproduites, dessins et peintures. Tout l'intérêt de cette publication est qu'il montre des tableaux de Campigli depuis 1928 jusqu'en 1945. Au début des années 40, Campigli peignait surtout des portraits, de sa femme Giuditta notamment. Oeuvres de jeunesse donc à découvrir dans ce très bel ouvrage.

Campigli. Très bel ouvrage consacré à la peinture de Massimo Campigli, 1957, dans lequel est reproduit et traduit en français le texte de l'artiste "scrupoli", texte indispensable pour mieux comprendre l'oeuvre de Campigli. Préface de Jean Cassou qui conclut : "Ainsi actuelle et mélancolique, moderne et humaniste, faite ensemble d'enjouement et mystère, participant d'une illustre éternelle beauté en même temps que contrôlée par la plus alerte et vivante intelligence, l'oeuvre de Campigli se présente-t-elle comme l'une des plus nobles et des plus singulières d'aujourd'hui".


Vous pouvez aussi retrouver quelques importants catalogues d'exposition de Massimo Campigli en cliquant sur certaines vignettes d'estampes à vendre ou déjà vendues